Porter un soutien-gorge tue !

Je me souviens encore de ce matin où j’ai découvert deux boules, comme de grosses piqûres de moustique, en soulevant ma chemise de nuit. Je quittais enfin le monde des gamines à couettes pour celui des dames, saisissant au passage l’opportunité de légitimer ces brassières que je portais déjà pour épater la galerie entre deux sauts à la marelle. Mesdames, Mesdemoiselles, je viens à vous aujourd’hui avec une information qui risque de bouleverser tout ce que vous avez pu entendre jusqu’ici : le port du soutien-gorge favoriserait le développement du cancer du sein, 12 fois plus que la clope en fait.

L’étude que j’ai reçue compile une tripotée de chiffres et de schémas, ce n’est pas super digeste à dépiauter mais je vais tâcher de vous livrer les grandes lignes…

Le soutien-gorge, c’est un accessoire de mode incontournable pour attirer le mâle dans ses filets, ça c’est ce que pensent les nanas qui n’ont pas deux ou trois kilos de mamelles à trimballer, pour les autres, c’est l’assurance d’un bon maintien qui prime. Quoi qu’il en soit, vous avez toutes vu votre Maman se tordre dans tous les sens pour agrafer son soutif, à moins d’avoir passé votre enfance perdue dans le fin fond de l’Afrique où la nudité allait de soi. C’est là que ça se corse… L’étude met en exergue le fait que c’est justement dans nos sociétés occidentales que se développement les cancers du sein (une femme en meurt toutes les 53 minutes) alors qu’ailleurs, walou ! Faut dire que tout nous poussait (jusque-là ?!) à en porter… Quand le premier soutien-gorge Bien-Etre (qui n’était autre qu’un corset) fit son apparition en 1889, lors de l’exposition universelle de Paris, personne ne se soucia de savoir s’il allait révolutionner le quotidien des femmes et puis, l’accessoire s’est finalement modernisé et c’est en 1920 qu’il est devenu un « must-have » des gardes robes. Avec l’émergence du mouvement hippie, toute la symbolique de l’accessoire fut remise en cause : les femmes refusaient de se conformer à l’idéal imposé par la société et dénonçaient, par la même occasion, l’oppression physique subie. Et aujourd’hui, alors que les virtuoses du marketing rivalisent d’ingéniosité pour nous créer des besoins, on nous apprend qu’en fait, les soutien-gorge, c’est nocif pour nous !

Comme vous pouvez le voir sur le schéma, le sein est composé de ganglions et divers canaux. Le soutien-gorge, en les compressant, nuit à la bonne circulation des flux et empêche le drainage lymphatique, qui élimine les toxines qui finissent par s’accumuler dans le sein. Résultat : kystes et autres tumeurs cancéreuses apparaissent ! Ce qui est dingue, c’est que contrairement aux idées reçues, le soutien-gorge est complètement obsolète… Hé oui parce que les ligaments de Cooper (qui assurent le maintien naturel du sein), coincés dans un soutif, n’assurent plus leur fonction alors ils s’atrophient, la poitrine perd en fermeté et s’affaisse davantage que si l’on optait pour la topless attitude ! Bon évidement, il n’est pas question d’assister à une réunion avec votre N+1, les seins à l’air, ça ferait désordre, mais vous avez saisi l’idée…

En ce qui me concerne, je ne peux pas me passer de mon soutien-gorge adhésif avec caches tétons (enfin sauf le dimanche, jour du laisser-aller par excellence côté look !). Mère Nature ayant été généreuse, je ne me vois pas courir les couloirs du métro ni faire du sport sans, c’est une question de confort… Et pourtant, en fouinant sur les forums, j’ai lu pléthores de commentaires de nanas qui, malgré une forte poitrine, disaient n’avoir aucune douleur ! Alors voilà, soutien-gorge ou pas, je vous laisse cogiter, vous êtes libres de faire ce qui vous chante, et puis, si vraiment vous avez un doute, faites-vous dépister ! Mais j’ai quand même une question pour conclure ce billet :

Est-ce qu’il est plus confortable socialement d’avoir un cancer du sein ou de sortir sans soutien-gorge ?

Cet article a été écrit par Charles

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